Série - 5 actions clés pour transformer l’industrie textile vers des horizons plus durables et circulaires.

Réduire la pollution issue des rejets de microplastiques et de microfibres dans nos vêtements

Alors que la stratégie de l’UE pour des textiles durables et circulaires vient d’être adoptée par le Parlement Européen ce 1er juin 2023, CrushON a souhaité mettre en lumière les 5 recommandations de l’Union européenne pour lutter contre la fast fashion et réguler l’industrie textile.

85% de la totalité des déchets marins dans le monde sont générés par notre consommation de matières plastiques. 

Ces microplastiques, pourtant invisibles à l’œil nu, ont un impact dévastateur sur la faune marine. Ces particules polluantes perturbent les écosystèmes marins dans leur ensemble. Les poissons, les tortues, les oiseaux marins et autres animaux présents dans les océans les confondent avec de la nourriture, pouvant entraîner de graves problèmes de santé pour eux, et pour nous lorsqu’ils se retrouvent dans notre assiette. 

Mais d’où viennent ces microparticules, si petites mais si polluantes, et comment faire pour réduire leur impact sur l’environnement ?

Source : Origines des rejets de microplastiques dans les océans – https://www.microplasticsolutions.org/

Le textile à l’origine de 35% des rejets de microplastiques dans l’océan

Ces petites particules de plastique qui mesurent moins de 5 millimètres de diamètre, proviennent de diverses sources telles que les déchets plastiques décomposés, de nos produits de soin, mais aussi, des fibres synthétiques de nos vêtements !
À l’échelle mondiale, 24 400 milliards de particules de micro-plastiques flottent à la surface de nos océans dont 1/3 proviendraient de nos vêtements. 

Corrélation désastreuse : alors que la plus grande quantité de microplastiques est rejetée dans les 5 à 10 premiers lavages de nos vêtements, l’augmentation de notre consommation de vêtements neufs, associée à la part croissante de fibres synthétiques dans leur composition (estimée aujourd’hui à + de 60 %), accroît drastiquement la pollution de notre environnement par les microplastiques.

Ces particules sont si petites qu’elles passent facilement à travers les systèmes de filtration des stations d’épuration, se retrouvant ainsi directement dans les cours d’eau et les océans. Ainsi, on estime que près de 40 000 tonnes de fibres synthétiques sont rejetées chaque année, rien que dans les effluents de nos lave-linges.

Des machines à laver le linge pas si propres que ça …

Alors que la libération de minuscules fibres lors du lavage des textiles a été largement suggérée comme source potentielle de l’augmentation des microplastiques dans l’environnement, peu de recherches quantitatives ont été menées sur son importance ou sur les facteurs susceptibles d’influencer ces rejets.
Une étude de l’université de Plymouth menée en 2016, a examiné la masse, l’abondance et la taille des fibres présentes dans les effluents de déchets après le lavage de tissus synthétiques à des températures standards de 30˚C et 40˚C. Cette étude démontre qu’une machine de 6kg de linge libère environ 137 951 fibres de tissus mixtes polyester-coton, 496 030 fibres de polyester et 728 789 fibres d’acrylique. L’eau utilisée par nos machines à laver est ensuite traitée dans une station d’épuration (pouvant filtrer de 83% à 99.9% des fibres en fonction de la technologie utilisée), avant d’être rejetée dans les océans. Cependant, même avec les filtrations les plus performantes, des chercheurs de l’université de Toronto ont démontré qu’une ville de la taille de cette dernière relâche jusqu’à des centaines de milliards de microfibres chaque année. 

Lutter contre les rejets de micro-plastiques, chacun a son échelle

Adopter un cadre réglementaire strict en Europe

Dans le cadre du “Règlement sur l’écoconception pour des produits durables”,  l’Union européenne souhaite intégrer des critères contraignants pour tous les producteurs afin de promouvoir la conception durable et de réduire la quantité de fibres synthétiques dans nos vêtements.
Outre la conception, la Commission européenne prévoit de réglementer les différentes étapes du cycle de vie au cours desquelles les fibres textiles synthétiques sont rejetées dans l’environnement : les processus de fabrication, le prélavage dans les usines de fabrication industrielle, le traitement des déchets textiles en fin de vie, le traitement des eaux usées et des boues d’épuration. 

 

En France, la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) joue son rôle de première de classe en termes de réglementation pour promouvoir la durabilité  textile. Ainsi, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, tous les lave-linge neufs devront être dotés d’un filtre à microfibres de plastique permettant de réduire jusqu’à 80 % du volume libéré par le lavage.



Nos actions individuelles ont aussi un impact !

Afin de réduire l’impact négatif de notre consommation de vêtement et de limiter la quantité de micro-plastiques rejetés dans l’environnement, plusieurs options s’offrent à vous :

Sélectionner des textiles naturels comme le lin, le chanvre ou encore la laine, qui sont composés de fibres naturelles biodégradables. 

Réduire la fréquence de lavage de nos vêtements (oui c’est prouvé, laver un jean après chacune de ses utilisations le rendra plus fragile !) 

Utiliser des sacs de lavage pour laver nos vêtements contenant des fibres synthétiques afin de faire barrière aux particules polluantes qui peuvent s’en échapper.

Consommer de seconde-main afin de réduire le rejet de micro-plastiques rejetées lors des 1ers lavages : selon l’OPECST, 60 à 80% des micro-plastiques contenus dans les fibres synthétiques de nos vêtements se détachent lors du 1er lavage et ce chiffre décroît à chaque nouveau lavage.

D’ailleurs, c’est ce qu’on fait chez CrushON ! Redonnez de la valeur à vos stocks vintage en les distribuant sur nos canaux de revente spécialisés ou en les revendant à notre réseau de grossistes de seconde main.

 

En encourageant la réutilisation, la réparation et le recyclage, nous contribuons à limiter les effets négatifs de l’industrie de la mode sur nos océans et l’environnement en général.

En 2022, 1646 tonnes de textiles et 230 683 627 L d’eau ont été économisés grâce aux achats de vêtements de seconde main réalisés sur CrushON ! 


Marketplace B2B de la mode circulaire, nous connectons les marques et retailers de mode aux fournisseurs professionnels de mode circulaire, afin de déployer des stratégies de re-commerce rentables et réduire l’impact de la mode linéaire sur l’environnement.

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